Un soplo fuerte, inesperado y frío,
por los senderos libres y desiertos
barrió las secas galas del estío...

M. Hernández

miércoles, 28 de noviembre de 2012

Tchad: après 9 semaines de grève, le gouvernement blâme l’Union des syndicats

Par RFI
Par la voix du ministre de la Fonction publique, le gouvernement, confronté à une grève des travailleurs de ce secteur qui dure depuis 9 semaines, a décidé mardi 27 novembre de rompre unilatéralement tous les accords sociaux signés avec les centrales syndicales.

Dans la déclaration lue par le ministre de la Fonction publique, le gouvernement dénonce l'intransigeance de l'Union des syndicats du Tchad. Le ministre ajoute que, non seulement l'UST s'entête dans la grève, mais empêche aux agents réquisitionnés d'aller travailler, laissant ainsi mourir les malades dans les hôpitaux.

L'UST s'est aussi mise à faire de la politique. C'est pourquoi, le gouvernement décide de dénoncer les accords portant sur l'augmentation des salaires de tous les agents de la fonction publique, et spécifiquement ceux du secteur de la santé.

« Compte tenu du fait que tous ces avantages accordés par les différents protocoles ont été remis en cause, il ne reste qu'à reconsidérer tout cela et repartir sur des bases nouvelles » a déclaré Abba Salah, ministre de la Fonction publique.

Contactée par RFI, l'Union des syndicats du Tchad s'est dite surprise par la réaction du gouvernement. « Pour nous, les différentes médiations continuent. Mais puisque c'est ainsi, nous prenons acte », a déclaré François Djondang, secrétaire général dudit syndicat. « L'Assemblée générale des travailleurs prévue en fin de semaine avisera » ajoute-t-il.

Le gouvernement tchadien, hier toujours, a annoncé des modifications de tarifs des carburants. Par exemple, le prix du gaz domestique est revu à la baisse, mais celui de l'essence flambe : il passe de 380 à 480 francs Cfa le litre.

République centrafricaine: les versions divergent sur les auteurs d'une nouvelle attaque près de Kabo

Par RFI
Quatre militaires ont été tués et un autre grièvement blessé dans une attaque survenue mardi 27 novembre à 15 kilomètres de la ville de Kabo, dans le nord de la Centrafrique. Les assaillants ont également brulé deux véhicules du détachement. Ces hommes auraient d'abord attaqué la base de l'armée et se seraient emparés de quatre véhicules. En dépit de la difficulté d'établir exactement les faits, deux pistes se précisent sur l'identité des assaillants.

Les versions se contredisent à Bangui sur cette nouvelle attaque. On sait seulement que c'est depuis plus de deux mois que la présence de ces hommes est signalée dans cette région.

L'attaque de mardi a eu lieu à 15 kilomètres de Kabo, alors que les éléments de l'armée s'étaient lancés à la poursuite de ce groupe. Les affrontements ont duré près d'une heure à en croire des sources de l'armée. Ils se sont soldés par la mort de quatre militaires et par l'incendie de deux véhicules.

Contactée par RFI, une source proche de l'hôpital de Kabo a affirmé que vu la distance où l'accrochage a eu lieu, il est difficile d'établir un bilan du côté des assaillants. Les corps des quatre militaires tués sont en cours de transfert sur Bangui.

L'armée pointe du doigt les dissidents de la rébellion de la Convention des patriotes pour la justice et la paix. Pour elle, ces hommes seraient en quête d'armes et de munitions. Mais pour la population de Kabo, il pourrait s'agir des dissidents de la rébellion du Front démocratique du peuple centrafricain d'Abdoulaye Miskine.

Cette attaque a provoqué le déplacement de plusieurs personnes vers Kaga-Bandoro et vers Batangafo. Il y a dix jours déjà, des hommes armés ont intercepté des conducteurs de mototaxis qui remorquaient des passagers à 10 kilomètres de la ville de Kabo.

D'après la gendarmerie, une somme de quatre millions de francs CFA avait été emportée par les malfrats. Il s'agirait du même groupe qui pourrait être à l'origine de l'attaque de mardi.

martes, 27 de noviembre de 2012

Mauritanie : des images du dernier otage français publiées sur Internet

Un site mauritanien a publié, lundi 26 novembre, des images du dernier otage français enlevé au Mali. Un groupe djihadiste proche d'Al-Qaida au Maghreb islamique avait revendiqué mercredi l'enlèvement de Jules Alberto Rodriguez Léal.
Agé de 61 ans, né au Portugal mais de nationalité française, il a été enlevé par des hommes armés le 20 novembre au soir à Diéma, localité située à l'est de Kayes, ville proche des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie.

Lire : Le groupe islamiste Mujao revendique l'enlèvement d'un Français au Mali

Selon l'agence mauritanienne Alakhbar qui s'est procurée la vidéo, l'otage français déclare :"Le 25 novembre 2012. Je m'appelle Rodriguez Léal Alberto. J'ai été enlevé à Diema entre Nioro et Bamako par le Mujao. Je demande au gouvernement français de répondre rapidement à leurs revendications. Je ne suis pas fautif dans cet enlèvement ; c'est le gouvernement qui est mis en cause par ses actions extérieures. Je place ma confiance à mon gouvernement qui saura traiter rapidement ma situation et trouver une issue favorable. Pour ma famille, ne vous faites pas de souci. Je suis bien traité. Je vous embrasse et je vous aime tous."

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/11/26/mauritanie-des-images-du-dernier-otage-francais-publiees-sur-internet_1796072_3212.html

Mali : une délégation du MNLA reçue par Paris

Par RFI
Le président du MNLA, la rébellion touarègue malienne, Bilal Ag Chérif, est à Paris en compagnie de trois autres membres du mouvement. Ils ont fait le déplacement pour rencontrer des responsables français au sein des ministères des Affaires étrangères et de la Défense, et tenter d'obtenir un soutien, diplomatique mais surtout militaire pour combattre les jihadistes qui contrôlent le nord du Mali. Suite à de premiers entretiens hier, les diplomates français ont rappelé leur priorité : que l'intégrité territoriale du Mali n'était pas négociable.

Une délégation de la rébellion touarègue malienne du MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad conduite par son chef Bilal Ag Achérif, a été reçue le 22 novembre à Paris par le représentant spécial de la France pour le Sahel Jean-Félix Paganon. Elle survient alors que la France est en pointe dans les préparatifs d'une force armée internationale - composée de soldats africains et soutenue par les Occidentaux - devant intervenir avec l'aval de l'ONU dans le nord du Mali pour en chasser les groupes armés islamistes.

Mossa Ag Ataher, le coordinateur de l'action diplomatique du MNLA explique les objectifs de ce déplacement dans la capitale française : « Le chef du MNLA Bilal Ag Chérif, est effectivement en France depuis mercredi. Il est venu porter le message du MNLA aux autorités françaises au niveau des Affaires étrangères. Le message du MNLA est clair, c'est que nous nous inscrivons aujourd'hui dans la logique des négociations politiques en vue de chercher une solution politique à la crise qui nous oppose au Mali.

Au niveau de la défense, poursuit-il, nous pensons qu'aujourd'hui, la communauté internationale doit saisir cette opportunité qu'est le MNLA qui est en train de mener avec de maigres moyens et avec seulement une détermination, des opérations de grande envergure. Donc nous pensons aujourd'hui qu'il est urgent que la France particulièrement apporte un soutien au MNLA dans le cadre de l'éradication du terrorisme ».

Les autorités françaises ont redit leur volonté que l'intégrité territoriale du pays soit rétablie. Le MNLA est opposé à une intervention miltiaire dans le nord du Mali et attend toujours l'ouverture d'un dialogue avec Bamako.

Mohamed Ag Mossa, maître à Tombouctou

Obligation pour les femmes de porter un voile opaque, de tailler le bas des pantalons des hommes. Interdiction pour les coiffeurs de couper la barbe. Interditcion encore d'écouter de la musique ou de regarder la télévision. Voilà quelques une des dernières règles imposées à Tombouctou par les intégristes d'Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique et d'Ansar Dine.

Des règles décidées, définies par un homme du pays. Il s'appelle Mohamed Ag Mossa. La quarantaine, grand, timide, celui qui se présente sous le nom d'Hamar Mossa est l'homme fort de Tombouctou. « C'est un enfant du pays, il vient du village d'Aglal », raconte un commerçant. « Avant on le respectait, désormais, on le déteste », ajoute-t-il.

Rentré d'Arabie Saoudite il y a cinq ans, Mossa a fait construire sa mosquée dans le quartier Hama Bangou provoquant la colère des imans et des marabouts. Influent, il avait obtenu de prêcher l'islam sur les ondes de l'ORTM, la radio nationale. Depuis l'arrivée d'Aqmi, Mohamed Ag Mossa fait régner la terreur.

« Ici, c'est lui le chef, c'est lui qui a le plus de combattants, surtout des jeunes », estime un vendeuse qui ajoute « il rackette les commerçants, il enferme les femmes dans ce qu'il appelle son centre de rééducation, il tabasse et fouette tous ceux qui se dressent devant lui. C'est insupportable ».

Les habitants lui ont d'ailleurs trouvé un surnom : CB pour commandant de brigade. « C'est un homme dangereux, qui ne respecte rien», explique un notable. « Récemment on l'a vu avec les émirs d'Aqmi, Abu Zeid, Sanda Ould Boumana et Ridouane. Tout le monde raconte qu'il est chargé de recruter pour al-Qaïda et malheureusement, il a beaucoup de jeunes Maliens ».

TAGS: FRANCE - MALI - MNLA

http://www.rfi.fr/afrique/20121126-mali-une-delegation-mnla-recue-paris

domingo, 25 de noviembre de 2012

Otages français au Mali: 365 jours, et maintenant?

Par RFI
Ils sont otages depuis 365 jours. Il y a tout juste un an, Philippe Verdon et Serge Lazarevic étaient enlevés par des hommes appartenant à Aqmi à Hombori, au Mali. Depuis, la situation dans le pays s'est aggravée. La prise du nord par les terroristes complique encore plus la situation. Pour marquer cette triste date, une manifestation de soutien était organisée ce samedi 24 novembre à Paris.

A l'image du ciel gris et du froid qui règne sur la capitale, cette cérémonie a été marquée par la tristesse des familles. Car malgré l'espoir, l'inquiétude grandit avec les jours qui passent.

Devant une grande photo de Philippe Verdon et Serge Lazarevic entourés de leurs ravisseurs, une cinquantaine de personnes, des proches, des amis, des élus, des ex-otages sont venus apporter leur soutien. Cette image, violente, est extraite de la dernière vidéo, dernière preuve de vie des deux Français qui date d'avril 2012.

Depuis, les familles n'ont reçu aucune information fiable sur la situation des otages. Ce rassemblement est donc l'occasion de remédiatiser cette histoire, d'interpeller les autorités et de faire passer des messages, comme témoigne Jean Pierre Verdon, le père de Philippe : « Ah, mon fils, s'il pouvait m'entendre... Le président (François Hollande, NDLR) a manifesté une très grande détermination en disant : "on va faire le maximum pour essayer de les sortir". »

Même espoir au sein de la famille de Serge Lazarevic. Malgré la tristesse et les jours qui s'écoulent, sa fille Diane, espère une libération. « Cela fait 365 jours qu'ils sont là-bas, otages ; on s'est réunis, là, à Paris, pour dire que l'on pense à eux. Qu'ils tiennent le coup et bientôt, on sera réunis et on sera de nouveau en famille. »

Les familles des otages s'inquiètent. Elles espèrent obtenir nouvelle une preuve de vie le plus rapidement possible ; et ce, alors que les négociations semblent très compliquées.

http://www.rfi.fr/afrique/20121124-otages-francais-mali-365-jours-maintenant