Un soplo fuerte, inesperado y frío,
por los senderos libres y desiertos
barrió las secas galas del estío...

M. Hernández

viernes, 3 de agosto de 2012

Pour la libération de leur territoire: Les rebelles du MNLA sollicitent l’aide du Colonel Gamou

C'est dans le courant du mois de janvier 2012 que la rébellion a ouvert l'offensive générale contre les forces gouvernementales dans le Nord du Mali, alors même que les tractations politiques et diplomatiques se déroulaient dans les pays du champ pour trouver une solution à cette énième crise que vit le pays depuis son accession à l'indépendance en 1960. Passé l'effet de surprise, les Forces de défense et de sécurité maliennes vont s'organiser pour contrer l'avancée des rebelles composés également de terroristes, d'intégristes religieux et de mercenaires venus des pays voisins que sont la Libye, l'Algérie, la Mauritanie et le Nigeria et de quelques déserteurs de l'armée malienne, pour la plupart originaires du Nord du pays. Profitant de la confusion qui régnait au Sud suite au coup de force des militaires de Kati contre le Président ATT, les rebelles indépendantistes s'accaparent de toutes les régions du Nord et commencent à célébrer leur victoire en grandes pompes. Mais c'était sans compter sur la surprise que leur préparait les intégristes religieux d'Ançardine et du MUJAO qui, eux, prônaient un état islamique où la charia serait appliquée : une idéologie contraire à celle du MNLA qui prônait plutôt un état indépendant, mais laïque.

La révolution « touarègue », un fiasco total

Avant leur offensive militaire terne, les responsables du MNLA ne voulaient plus entendre raison car pour eux, leur but était atteint. Commença alors une longue série de propagandes dans les médias occidentaux. A ces actions internes, se sont joint la mise sur pied d'un gouvernement pour diriger la nouvelle république. Mais là encore, ce fut un échec. Et leur arrogance à vouloir s'ériger en maîtres absolus des lieux finira par agacer les islamistes d'Ançardine et des terroristes d'AQMI. Ces derniers vont alors planifier leur stratégie afin de mettre des rebelles touarègues hors d'état de nuire. C'est ainsi que le mercredi 27 juin dernier, les éléments du MUJAO entreront en guerre contre les éléments du MNLA qu'ils chasseront de la Cité des Askia. Humilié dans leur propre chair et n'ayant plus de soutiens financiers et militaires, comme une certaine source nous l'avait fait croire, des responsables du Mouvement national de l'Azawad étaient en visite la semaine dernière à Niamey pour rencontrer le Colonel Gamou resté fidèle à l'Armée malienne. Objectif de cette rencontre : solliciter l'aide de ce dernier pour la reconquête de leur république occupée par les intégristes religieux et les terroristes d'AQMI. Reste à savoir ce que décidera le Colonel Gamou qui, lui, attend dans ce pays voisin du Mali l'ordre des autorités de Bamako pour lancer l'offensive à partir de ce pays contre ces « fous de Dieu » qui sont en train de semer la désolation au sein des populations du septentrion. Ainsi donc, les super-équipés en armes de guerre d'hier ont aujourd'hui besoin de l'aide d'un simple Colonel. A quoi a donc servi tout ce gâchis ?

Paul N'guessan
http://www.maliweb.net/news/insecurite/2012/08/02/article,84020.html

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