Un soplo fuerte, inesperado y frío,
por los senderos libres y desiertos
barrió las secas galas del estío...

M. Hernández

martes, 25 de diciembre de 2012

Mali : Cronología de una crisis (RFI)


17 janvier 2012

Attaques rebelles dans le nord du Mali


Le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), assisté de mouvements islamistes, notamment Ansar Dine, attaque la ville de Ménaka , au nord-est du pays, près de la frontière avec le Niger. Le MNLA revendique, dans un communiqué, l’assaut. La violence des combats fait fuir des milliers de civils vers le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, et l'Algérie. Le 7 février, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) annonce le déploiement d’équipes d'urgence dans les pays limitrophes avec le Mali. En sommeil depuis 2009, la rébellion touarègue ressurgit au Mali à la faveur du retour dans le nord du pays d'anciens rebelles armés ayant combattu en Libye aux côtés du colonel Mouammar Kadhafi.

*******************

10 mars 2012

La chute de Tessalit


600 rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et du groupe Ansar Dine d’Iyad Ag Ghaly prennent le contrôle du camp militaire d’Amachach, à 7 km au sud de Tessalit, une ville elle-même située à quelque 60 km de la frontière algérienne. Depuis près de deux mois, les rebelles avaient encerclé le camp, empêchant à deux reprises son ravitaillement terrestre.

****************

22 mars 2012

Coup d'Etat militaire contre le président Amadou Toumani Touré


Une mutinerie de soldats excédés par le manque de moyens pour combattre la rébellion touarègue et les groupes armés islamistes du nord du pays dégénère en coup d’Etat. La junte, dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, se regroupe au sein du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État (CNRDRE), suspend la Constitution et décrète un couvre-feu. En réaction, plusieurs partis politiques s’unissent et créent un « Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République » (FDR), afin d'obtenir le départ de la junte. Le seul parti d'opposition à l'Assemblée nationale, crée quant à lui le Mouvement populaire du 22 mars (MP22), favorable aux mutins. La junte se révèle impuissante à freiner l'avancée des rebelles touaregs qui prennent plusieurs villes dont Gao et Tombouctou.

*****************

27 mars 2012

Sommet extraordinaire des chefs d'Etats de la Cédéao à Abidjan


Les chefs d'Etats de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) annoncent un embargo « total » contre le Mali. L'Union africaine adopte également des sanctions contre la junte et le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution demandant la fin immédiate des hostilités dans le nord du Mali. La Cédéao envoie une délégation conduite par Alassane Ouattara à Bamako pour tenter de rétablir le président Amadou Toumani Touré dans ses fonctions. Le Burkinabè Blaise Compaoré est désigné médiateur de la crise.

****************

2 avril 2012

Tombouctou tombe aux mains d’Ansar Dine


Le chef du groupe islamiste armé touareg Ansar Dine (défenseur de l'islam) prend le contrôle de Tombouctou. Iyad Ag Ghaly en a chassé les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui avaient occupé la ville dans un premier temps.

*****************

6 avril 2012

Le MLNA proclame l’indépendance de l’Etat de l’Azawad


Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) annonce « la fin de ses opérations militaires » dans le Nord et proclame l'indépendance de l'Azawad. Le 7 avril, un accord-cadre est signé entre la Cédéao et la junte militaire prévoyant le transfert du pouvoir aux civils et la désignation d’un président et d’un Premier ministre de transition.

****************

8 avril 2012

Démission du président malien Amadou Toumani Touré


Renversé par un putsch le 22 mars, le président Amadou Toumani Touré démissionne officiellement, ouvrant la voie au départ de la junte au pouvoir depuis sa chute. La Cédéao décide de lever l’embargo « total » sur le Mali qu’elle avait instauré le 2 avril.

**************

12 avril 2012

Dioncouda Traoré est investi président


Après avoir assuré l’intérim en tant que chef de l’Etat du Mali après la démission du président Amadou Toumani Traoré, l’ancien président de l'Assemblée nationale, Dioncounda Traoré , est investi président de la transition et promet la guerre aux groupes armés occupant le Nord s'ils refusent de se retirer. Il nomme, le 17 avril, l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra, Premier ministre de transition. Celui-ci forme, quelques jours plus tard, un gouvernement resserré, composé en grande partie de techniciens et de militaires.

**********

5 mai 2012

Profanation de tombes à Tombouctou


A Tombouctou, « cité des 333 Saints », inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, le mausolée du Cheikh Sid Mahmoud ben Amar, un des grands érudits de la ville, a été profané par les islamistes d'Aqmi et d'Ansar Dine.

******************

21 mai 2012

Agression du président Dioncounda Traoré


Le président Dioncounda Traoré est agressé et blessé par des manifestants favorables aux auteurs du coup d'Etat du 22 mars. Le capitaine Amadou Sanogo est nommé président de la transition, en lieu et place de Dioncounda Traoré, parti en France pour recevoir des soins. Il est chargé du rétablissement de l'intégrité du territoire (qui n’est plus effective depuis le coup d'Etat du 22 mars) et d'organiser des élections.

*******************

27 juin 2012

Avancées des islamistes dans le Nord


De violents combats à Gao opposent des islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) aux rebelles touaregs du MNLA qui perdent le contrôle de la ville le 27 juin. Le 28 juin, le MNLA quitte Tombouctou sur injonction d’Ansar Dine, en parlant de « repli stratégique ».

******************

30 juin 2012

Destructions de mausolées par les islamistes d'Ansar Dine


Les islamistes, qui tiennent la ville de Tombouctou dans le nord du Mali, se sont armés de marteaux et de haches pour détruire plusieurs tombeaux des grands érudits de la mosquée Djingareyber. Ils ont aussi détruit la tombe du premier président de l'Assemblée nationale, Mahamane Alassane Haïdara.

****************

30 juillet 2012

Instauration de la charia


Les islamistes appliquent la charia dans différentes localités du nord du Mali. Le 8 août, les islamistes du Mujao amputent la main d'un présumé voleur à Ansongo près de Gao, première amputation qui sera suivie par d'autres.

***************

8 août 2012

Reportage : A la rencontre des amputés de Gao


Depuis plus de six mois que tout le nord du Mali est passé sous le contrôle de groupes islamistes. Ceux-ci imposent chaque jour un peu plus leur loi aux habitants. A Gao, comme dans les autres villes de la région, la charia a été instaurée. Parmi les premières victimes, cinq jeunes qui ont attaqué un bus de transport et dévalisé les voyageurs. Amputés, ils sont aujourd'hui à l'hôpital de Gao.

***************

20 août 2012

Nouveau gouvernement d’union nationale


Le président malien de transition, Dioncounda Traoré, a remanié son gouvernement. Il a formé le cabinet d'union nationale exigé par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Cette nouvelle équipe est composée de 31 membres contre 24 dans le gouvernement sortant.

*************

12 octobre 2012

Vote à l’unanimité au Conseil de sécurité de l’ONU


Le Conseil de sécurité de l'ONU se dit prêt à donner suite à la demande des autorités maliennes pour qu'une force militaire internationale les aide à reconquérir le nord du Mali aux mains des islamistes. La résolution donne un mois et demi à la Cédéao pour préparer un plan d’intervention et des détails opérationnels.

***************

24 octobre 2012

Réintégration du Mali au sein de l’Union africaine


A Addis-Abeba, l’Union africaine annonce la réintégration du Mali au sein de l'institution. Même si le pays est toujours dirigé par un régime de transition, cette réintégration officielle intervient quelques jours après une importante réunion à Bamako durant laquelle la communauté internationale a déjà manifesté sa solidarité avec les autorités maliennes face aux islamistes armés.

*****************

29 octobre 2012

Hillary Clinton demande le soutien d'Alger dans la crise malienne


La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton effectue une visite d'une journée à Alger pour rencontrer le président Abdelaziz Bouteflika afin d’évoquer avec lui l’intervention dans le nord du Mali.

*****************

30 octobre 2012

Réunion à Bamako des experts de la Cédéao


Des experts de la Cédéao, de l’Union africaine, de l’Algérie, de l’Union européenne et des Nations unies se sont réunis à Bamako pour élaborer un plan d'intervention militaire dans le nord du Mali. Il doit être présenté à l’ONU fin novembre.

****************

2 novembre 2012

Ansar Dine reçu à Ouagadougou


Une délégation d’Ansar Dine se rend à Ouagadougou pour rencontrer Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne pour la Cédéao. Le 6 novembre, Ansar Dine, qui reste toujours sur le terrain associé à Aqmi (Al-Qaïda au Maghrenb islamique) et au Mujao ( Le Mouvement pour l'unicité et le Jihad en Afrique de l’ouest) , proclame son rejet du terrorisme et se dit prêt au dialogue, alors que se prépare une intervention militaire africaine. Le 16 novembre, Ansar Dine et le MNLA se disent prêts au dialogue politique avec le pouvoir, comme l’affirment les deux groupes reçus pour la première fois ensemble à Ouagadougou par Blaise Compaoré.

******************

11 novembre 2012

Réunion de la Cédéao au Nigeria


Les Etats membres de la Cédéao se réunissent à Abuja pour définir le plan d’intervention militaire au nord du Mali avec l’envoi de 3 300 soldats principalement originaires du Nigeria, du Niger et du Burkina Faso. Le 5 décembre, Alassane Ouattara, président de la Cédéao, plaidera pour une résolution urgente du Conseil de sécurité de l’ONU pour le déploiement d'une force régionale dès le premier trimestre 2013. Mais Les Nations unies sont réservées sur cette intervention.

********************

5 décembre 2012

Aqmi menace la France et aux Etats africains


Le dirigeant d'Aqmi, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, multiplie les attaques contre la France et les Etats africains dans une vidéo en ces termes : « Il (F. Hollande) est plus dangereux que Sarkozy, il tombe dans une contradiction flagrante en préparant la guerre et en creusant les tombes des Français.» (...) « si vous voulez la guerre, le Sahara sera un grand cimetière pour vos soldats ». Alors que son mouvement terroriste se divise comme l'indique l'éviction récente de Moktar Belmoktar, et que la France est toujours en pointe pour mettre en place une force internationale au nord du Mali, visant les groupes extrémistes comme le Mujao et Aqmi.

********************

11 décembre 2012

«Démission» de Cheick Modibo Diarra


Le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, annonce à la télévision malienne sa « démission » ainsi que celle de son gouvernement après son arrestation la veille au soir par des militaires appartenant à l’ex-junte, responsables du coup d’Etat qui avait renversé le président malien Amadou Toumani Touré le 22 mars. Cheick Modibo Diarra était partisan d’une intervention armée dans le nord du Mali.

***************

12 décembre 2012

Diango Cissoko nommé au poste de Premier ministre


Après avoir accepté la démission de Cheick Modibo Diarra, le président malien par intérim Dioncounda Traoré nomme Diango Cissoko , jusqu’ici médiateur de la République, un nouveau gouvernement d’Union nationale est nommé.

******************


No hay comentarios:

Publicar un comentario